La carte d'identité nationale martiniquaise vous intéresse ?

Je suis Martiniquais!

Hier, la salle Victor Lamon de la Maison des syndicats, à Fort-de-France, a été le théâtre d'une cérémonie où la fierté le disputait à la solennité : la 2e remise officielle de la carte d'identité nationale martiniquaise.


Initiée par le MIR (Mouvement international pour les réparations), l'existence de cette carte a déjà beaucoup fait parler. Certains se gaussant de ce qu'ils considèrent comme du folklore. Mais, est-ce aussi simple ? Pour Garcin Malsa, président du MIR, il s'agit de « faire prendre conscience au peuple martiniquais de son identité, parce que l'identité d'un peuple est fondamentale pour son évolution. Ce qui se passe en Égypte et en Tunisie montre bien que les peuples conscients de leur identité peuvent avancer » . Raison pour laquelle cette remise de carte s'est déroulée hier, dimanche 13 février. Elle renvoie, en effet, à la grande grève des ouvriers agricoles de février 1974. La première cérémonie, qui a eu lieu le 19 décembre dernier, était dédiée « aux combattants » de décembre 1959. « Chaque cérémonie correspond à une date importante de notre histoire » , résume Garcin Malsa.

Se retrouver autour d'un symbole
 

Robert Saé, chargé de réveiller les mémoires, a rappelé que « La conscience identitaire a fait un bon à l'occasion de la grève de février 1974. Cela a donné naissance à une communauté de pensée. La carte d'identité martiniquaise est un exemple concret de ce que nous devons faire aujourd'hui, parce que la masse des Martiniquais a besoin de se retrouver autour d'un symbole » . Dans la salle, plus d'une vingtaine de Martiniquais venus chercher leur carte. Et pour beaucoup, l'envie de crier leur fierté. « Cette carte n'est pas un gadget! » , dira un premier. « Il y a derrière cette carte l'engagement de continuer à servir le pays » . « Moi, j'aurais voulu l'avoir à Dillon, quand j'ai accompagné les 152 Martiniquais morts dans le crash » , dira telle autre. « Ta mwen toujou an poch mwen! » , précisera Claude Cayol (invité d'honneur de la manifestation), joignant le geste à la parole. Conscients du caractère symbolique de cette pièce et des arguments de leurs détracteurs, beaucoup concluront : « Ce n'est pas un document administratif, mais un document identitaire. Tout moun ki lé voyé Matinik douvan, ké pran kat tala! »

Communiqué édité par France-Antilles à l'adresse
: http://www.martinique.franceantilles.fr/actualite/culture/je-suis-martiniquais-14-02-2011-102189.php

1 commentaire:

  1. Moi je dit que cette carte fait "gadget". Quand on sait vraiment à quelle culture on appartient, on n'a pas besoin d'un morceau de plastique pour nous le rappeler.
    Je tiens juste à dire que le monde n'a pas besoin d'un énième Etat, d'une énième armée. La structure de l'Etat n'a plus aucune valeur dans le monde actuel.
    Nous pouvons donc rester au sein de la République Française et tout en jouant la carte de l'autonomie régionale, surtout que la politique de l'Union Européenne s'appuie principalement sur les régions.
    Nous pouvons être un socle pour les relations entre l'Europe et les Caraïbes.

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